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    Les Geisha, aussi appelées Geiko dans la région de Kyôyô, sont ce qu'on pourrait appeler des femmes de compagnie japonaises.


    Le mot Geisha, 芸 gei (art) + 者 sha (personne) aboutie à "personne d'art"

    si l'on traduit mot à mot.


    Car c'est bien ce qu'elles sont : des personnes transmettant leur art.
    Si le cliché de la geisha prostituée à la vie dure, il n'a pourtant absolument rien à voir avec la réalité.


    Une geisha vend son art et non son corps : elle danse, joue du shamisen, tient une discussion, sert à boire à son interlocuteur, le tout étant destiné à une clientèle plutôt aisée.


    Mais en aucun cas elle n'a de relation sexuelle avec ses clients. Sinon, ce n'est pas une geisha, c'est une prostituée.






     

    Les dates divergent quant à leur apparition, passant tantôt du 13ème au 17ème siècle...


    Une chose semble être sûre, c''est qu'à la base les geisha étaient des hommes : les "
    taikomochi" ou encore "hōkan" correspondant à nos bouffons du Roi Européens,


    Ils étaient chargés de divertir les
    Daimyô (seigneurs féodaux) avant que la pratique ne se généralise au peuple, pour qu'ensuite les hommes passent le flambeau à la gente féminine.


    En effet, avec l'ouverture des maisons de thé au 16ème siècle on voit alors apparaitre les 1ères "onna-geisha" (geisha femme) qui vont ainsi voler la vedette aux hommes obligés de se renommés "otoko-geisha" (homme geisha) afin de se différencier des femmes.


    Leur situation fut bientot officialisée, et ainsi le métier de geisha devint à part entière.

    Les geishas se faisaient alors recensées dans un bureau d'enregistrement, et il était bien indiqué que seules les prostituées étaient autorisées à avoir des rapports sexuels avec leurs clients.


    [center]Les premières Geisha sont apparues dans la ville de Kyôtô, considérée traditionnellement comme la ville des geishas, car c'est bien là bas qu'elles sont les plus nombreuses aujourd'hui encore.

     





     

      

    Contrairement à ce qu'on peut penser, une fois le cliché de la trainée passé, la vie d'une geisha n'est pas facile tous les jours pour autant.


    Déjà, il s'avère que certaines familles pauvres vendaient leurs filles à des "okiya" (ce qu'on pourrait appeler des maisons de geisha) afin qu'elles s'occupent de leur éducation à leur place faute de moyens.

    Leur vie ne leur appartiennent donc pas.


    Les "okiya" sont regroupées dans ce qu'on appelle des "hanamachi" (ville fleur) qui sont, pour ainsi dire, les quartiers où exercent les geisha.

      

    (le quartier de Gion à Kyoto restant le plus connu de tous).


    L'okiya se compose principalement de femmes, et très peu d'hommes y sont autorisés (par exemple les habilleurs peuvent entrer).


    On retrouve à la tête de cette famille recomposée une "okaa-san" (mère) qui est en charge de la maison, les geishas sont ses filles, et entre elles deviennent des grandes ou petites sœurs.

    Tous les gains de la geisha iront pour l'okiya, elle nourrira ainsi avec ses sœurs tous les membres de la "famille", permettant aussi l'achat de nouveaux kimonos, du maquillage...

      

    Plus l'okiya sera riche, et mieux se sera.


    Si la okaa-san a une fille légitime, elle pourra lui transmettre l'okiya, voir adopter une de ses geisha (évidemment une connue qui rapporte beaucoup à l'okiya) et lui transmettre le titre de prochaine okaa-san.


    Une geisha peut ne pas vivre dans une okiya (si elle réussit à vivre par elle-même) mais elle reste néanmoins toujours liée à l'hanamachi.

     






     

     

    Les geishas sont en effet très liées les unes aux autres. Par exemple, en plus de suivre une formation spéciale (j'y reviendrai un peu plus tard), toute jeune femme aspirant à devenir geisha doit se trouver une "onee-san" (grande sœur) soit une geisha déjà confirmée, qui la guidera dans son apprentissage, lui donnant des conseils, lui présentant des clients...

     

     


    Les deux sœurs se lient alors à travers une cérémonie appelée "san san ku do" où chacune boit trois gorgées de sake dans trois petites coupes.


    C'est alors le moment pour la petite sœur d'échanger son nom contre un nouveau : son nom de geisha, celui avec lequel elle sera désormais connue (sur les conseils de sa grande sœur).

    Celui-ci devra comporter selon la coutume une partie du nom de la grande sœur.

     

     




     

      

    Mais avant d'être Geisha, l'aspirante doit suivre une formation, souvent depuis son plus jeune âge.


    Au début, les jeunes recrues sont de "corvée de ménage" dans l'okiya. Elles sont au service des geishas déjà présentes dans la maison et prennent du galon avec l'âge.


    C'est une phrase longue et difficile censée "briser" afin de préparer à la suite et ainsi commencer à rembourser la dette contractée par l'okiya pour leurs études.
     

    Une fois cette période passée, les aspirantes geishas passent à une étude plus artistique comme le chant, la pratique d'un instrument de musique

    (comme le shamisen), la danse, l'ikebana (art floral), cérémonie du thé...

    Une fois cette étape passée, c'est alors que l'aspirante deviendra une "maiko", soit une apprentie geisha.

     

     


     

      

    C'est ici même que son lien avec sa grande sœur sera très important, car elle apprendra tout d'elle.

    (la grande sœur toucher alors un pourcentage sur ce que gagne la petite soeur)


    Pendant cette période plus ou moins longue (suivant ses capacités) elle sera emmenée en compagnie de sa grande sœur à des fêtes en soirée afin de commencer à être présentée.

    Elle n'aura cependant pas encore de client, et ne pourra jamais y aller sans sa grande sœur.

    Et la journée elle continuera à étudier à l'école.






     

      

    Pour passer enfin vraie geisha, la maiko devra avoir été jugée fin prête par sa grande sœur. Arrive alors la cérémonie du "mizu-age".


    Je vais reprendre l'expression de Mameha dans le film Mémoire d'une geisha : "il arrive un âge où l'anguille d'un homme doit se promener dans la grotte d'une femme".

    Et bien c'est le moment pour la jeune maiko...


    La cérémonie du "mizu-age" consiste en effet à mettre aux "enchères" la virginité de la jeune maiko,

    l'homme déboursant la somme la plus importante remporte le prix. (des sommes folles pouvaient être dépensées pour cela) La maiko offrira pour cela aux hommes des petits gâteaux de riz appelés "ekubo" (fossette) ils ont une petite fente avec une tache rouge équivoque (sexe de la femme) au centre qui indiquera que la maiko est prête.


    Le meilleur enchérisseur pourra alors devenir par la même occasion son "danna" (maitre ou plutôt protecteur), il paiera ses prestations comme les autres clients, cependant ils lui offrira des cadeaux, des bijoux, des vêtements...

    C'est aussi pour ça que le danna d'une geisha est choisi par l'okiya en fonction de sa réputation et de ses moyens

    (car il ne faut surtout pas ternir la réputation de l'okiya)

    Leur relation sera bien plus approfondie qu'avec les autres hommes, et la geisha aura d'ailleurs même des relations sexuelles avec son danna.


    Cependant le tout restera très discret, pour une question de réputation une fois de plus.

    Le danna sera d'ailleurs la plupart du temps déjà marié.


    Une fois devenue enfin une vraie geisha, la maiko pourra alors troquer son col rouge d'apprentie geisha pour un col blanc de geisha confirmée.

     






     

     

    La geisha pourra alors assister seule aux "zashiki" (banquets) qui ont la plupart du temps lieu dans des "ochaya" (maisons de thé), salons privés ou chez des particuliers.


    On distingue plusieurs sortes de geisha spécialisées. Les "
    tachikata" (debout) ou "odoriko" (danseuse) et les "jikata" (assise) qui s'assoient pour jouer et chanter tandis que les autres dansent.


    Cependant ces zashiki ne sont pas ouverts à tout le monde.

      

    En effet il faut que le client soit capable de payer les honoraires de la geisha présente au "kenban" (bureau des enregistrement) qui redistribue l'argent aux geisha présentes, sinon c'est à l'ochaya de payer.

     

    C'est pour ça que la plupart de temps, seuls les habitués sont admis.

    L'argent que perçoit les geisha est appelé "o hana" (argent fleur) et il est proportionnel au temps passé avec les clients.

    La geisha recevra un o hana quant la maiko n'en percevra qu'un-demi.

      

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    LA GEISHA

    Une GEISHA (芸者) est au Japon une dame de compagnie raffinée réservée à une clientèle très aisée, dédiant sa vie à la pratique d’excellence des arts traditionnels japonais (musique, danse, poésie, chant, théâtre, cérémonie du thé ….).

     

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    Le mot GEISHA se compose de deux Kanji (, GEI) signifiant «art» et (, SHA) signifiant «personne» ou «pratiquant».

     

    Une «GEISHA» peut donc se définir comme une «Personne d’Arts» ou une «femme qui excelle dans le métier de l’art» et ne peut être rabaissée systématiquement au rang de prostituée comme le language populaire à tendance à l’associer.

     

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    L’ouverture des maisons de thé (お茶屋 OCHAYA) dans les quartiers de plaisirs au début du 18° siècle marque le début du métier de GEISHA.

    En 1779, le gouvernement japonais officialisa le métier de GEISHA et créa un bureau spécial d’enregistrement (検番 KENBAN), destiné à les recenser et à faire respecter la loi.

    Celle-ci indiquait que seules les prostituées patentées pouvaient avoir des relations sexuelles avec leurs clients, et non pas les GEISHA.

    Les GEISHA appartiennent au «monde des fleurs et des saules» (花柳界 KARYUKAI).

     

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    Elle doit avoir la délicatesse d’une fleur ainsi que la force et la souplesse d’un saule. Les GEISHA vivaient dans des quartiers réservés nommés HANAMACHI (花街) ce qui signifie « ville fleur ».

    Même aujourd’hui les GEISHA continuent à exister après avoir en appris le métier comme apprenties MAIKO (舞妓).

    A Kyoto où elles sont et ont été toujours les plus nombreuses,

    elles prennent le nom de GEIKO (芸妓).

     

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    MAIKO à gauche et GEISHA à droite (différenciée par le OBI 帯 ceinture)

     

    °°°°°°°°°°°°°°°°°°°° 

     

    Comme tout le monde le sait déjà, la geisha porte le kimono, celui-ci est plus ou moins épais selon la saison, mais une chose est sûre, c'est impossible de le mettre parfaitement seule...

    Aussi les geisha se font aider pour s'habiller.
    Il est noué dans le dos par un "obi" (ceinture de soie) noué différemment selon l'age de la geisha.


    La tenue de la maiko et de la geisha confirmée diffèrent.
    La maiko portera un kimono assez coloré, avec un obi plus clair avec des "okobo" (sandale en bois) à l'extérieur, et des "tabi" (chaussettes avec le pouce séparé du reste) à l'intérieur.


    Tandis qu'une geisha portera un kimono aux dessins plus classiques et aux coueurs plus sobres. Les geisha portent alors des "zôri" ou des "geta" pour l'extérieur, et des "tabi" pour l'intérieur.


    En guise de sous-vêtements, les geishas portent un "koshimaki" (couvre-hanches) c'est une bande de tissus entourée autour des hanches, suivie d'une combinaison. La combinaison doit être assortie au kimono car elle dépasse au niveau du col ainsi qu'aux pieds quand la geisha relève son kimono pour marcher.

      

    (le fait est qu'il vaut mieux ne pas avoir envie d'aller aux toilettes toutes les heures...)


    Le col est traditionnellement cousu chaque matin à la combinaison choisie par la geisha, puis décousu le soir pour être lavé.

    Il est rouge pour les maiko, et blanc pour les geishas confirmées.


    Le décolleté n'est pas devant mais derrière au niveau de la nuque (jugé très érotique par les hommes, comme le fait d’apercevoir un petit bout de leur poignet)




    Le maquillage d'une geisha évolue avec elle.


    Lorsqu’elle est maiko, son visage est lourdement fardé de blanc, tandis que cela devient plus sobre quand elle passe geisha.


    Le maquillage est étalé à l'aide d'une brosse de bambou.

    Autrefois, ce maquillage contenait du plomb, si bien que beaucoup
    d'anciennes geishas souffraient de maladies et de problèmes de peau. De
    nos jours, il est à base de poudre de riz.


    Leur nuque est aussi fardé de blanc, ne laissant apercevoir qu'une toute petite partie de peau nue.


    Les joues, les yeux et les lèvres sont maquillés de rose et de rouge et les sourcils et le contour des yeux sont tracés avec un bâton de charbon.
    Dans ses débuts, la maiko ne va se peindre de rouge qu'une partie de la lèvre inférieure, celle du haut étant laissée blanche, avant de peindre les deux.


    Pour la geisha, lors de ses débuts, il n'y a que la lèvre du haut qui est partiellement peinte de rouge, tandis que celle du bas est laissée blanche, puis avec le temps elle peut modifier son maquillage pour peindre entièrement la lèvre inférieur et surligné d'un trait celle du haut.




    La coiffure des geisha sont des chignons japonais traditionnels. Les geishas se rendent chez un coiffeurs spécialisé afin d'obtenir le résultat escompté, qui doit tenir toute une semaine.


    Afin de ne pas l'abimer, les geisha se sont entrainées à dormir sur des "takamakura" (repose tête) sans bouger de toute la nuit.

    Les cheveux sont d'abord enduit, d'huile avant d'être cirés et tirés pour être remontés en chignon enroulé autour d'une étoffe de couleur (différente suivant où en est la geisha dans son parcours) lui donnant une forme de pêche fendue (pour la maiko avec un tissus rouge au centre, donnant une fois de plus une allure "provocante"pour ses messieurs -car c'est un nouveau clin d'oeil au sexe féminin en "fleur"-).


    C'est assez douloureux et dur pour les cheveux, qu'à force, les anciennes geisha souffraient de calvitie.


    De nos jours le problèmes se résout par le fait que les geishas portent le plus souvent des perruques.





    Avec la 2nde Guerre Mondiale, le petite monde des geishas

    s'est vu largement perturbé.


    Elles sont en effet été envoyées dans les usines afin de contribuer elles aussi à l'effort de guerre et les quartiers des plaisirs sont fermés.

     

    Une fois cet épisode terminé, en 1945 ils rouvrirent, mais la plupart perdirent tout ce qu'elles avaient, troqués et vendus pour survivre.


    C'est à partir de cette période que l'image des geisha a commencé à se détériorer sur certains points, car pour survivre certaines recouraient à des moeurs plus "légères" qu'autrefois

    (sans toutefois tomber dans la prostitution pour autant).

    Leur nombre a depuis largement diminué, et il ne reste plus qu'à peine une petite centaine de vraies geisha au Japon.


    + : La geisha a pu être confondue avec la prostituée car elles portent toutes les deux des kimonos.

    Mais pas de la même qualité et surtout, la prostituée le noue à l'avant, car c'est beaucoup plus simple pour le dénouer, faire ses petites affaires et le renouer soi-même.
    Toutefois, l'interdiction de la prostitution en 1957 terminera de distinguer les geisha des prostituées.

     

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    Au XVIIIe et XIXe siècles, les geisha étaient nombreuses et bien qu'elles existent encore dans le Japon contemporain, leur nombre est en constante diminution. Estimé à 17000 dans les années 1980, il n'est plus que d'environ 200 de nos jours dans le quartier de Gion à Kyôto.

     

    Le mot geisha se compose de deux kanji : gei qui signifie "art" et sha qui signifie "personne" ou "pratiquant".

      

    Une geisha est donc littéralement une "personne qui pratique les arts".

     

    Dans le dialecte de Kyôto, les geisha sont appelées geiko et leurs apprenties maiko. Dans les autres régions du Japon, notamment à Tôkyô, on entendra les termes de hangyoku ou oshakusan pour désigner les jeunes filles en apprentissage.

     

    Les geisha appartiennent au "monde des fleurs et des saules" (haryûkai) car une geisha doit avoir la délicatesse d'une fleur ainsi que la force et la souplesse d'un saule.

     

     

      

    C'est avec l'ouverture des maisons de thé (ochaya) dans les quartiers de plaisirs en 1712 que débuta le métier de geisha. En 1779, le gouvernement japonais officialisa le métier de geisha et créa un bureau d'enregistrement destiné à recenser les geisha et à faire respecter la loi.

    Celle-ci indiquait que seules les prostituées pouvaient avoir des relations sexuelles avec leurs clients et pas les geisha.

     

    En 1944, pendant la seconde guerre mondiale, le gouvernement fit fermer les quartiers des plaisirs et envoya les geisha travailler en usine pour soutenir l'effort de guerre.

     

     

    Geisha 5

    Une geisha, plus souvent appelée geiko à Kyôto, est au Japon une dame de compagnie raffinée réservée à une clientèle très aisée, dédiant sa vie à la pratique d'excellence des arts traditionnels japonais.

      

    Le 25 octobre 1945, les quartiers des plaisirs ouvrirent à nouveau mais l'interdiction totale de la prostitution en 1957 démarqua définitivement les geisha des prostituées.

    A la même époque, de nouvelles lois sur le travail des enfants et la scolarité obligatoire interdirent aux filles de devenir maiko avant l'âge de 15 ans.

     

    Kyôto est traditionnellement la ville des geisha car c'est dans cette ville que les premières geisha firent leur apparition.

      

    De nos jours, c'est aussi à Kyôto qu'elles sont le plus nombreuses.

     

     

      

    L'habillement

     

    Le vêtement des geisha est un kimono de soie décolleté dans le dos appelé obebe dans le dialecte de Kyôto. Les couleurs du kimono se choisissent selon la saison : le kimono d'été (ro) est en simple gaze de soie, le kimono d'automne (hitoe) est en soie non doublée et le kimono d'hiver (awase) est doublé de crêpe.

     

     

      

    Le kimono est noué dans le dos par une large ceinture de soie nommée obi. Cet obi se noue différemment selon l'âge de la geisha : les femmes mûres le portent en "noeud de tambour" mais les maiko le portent en "traîne" avec un noeud qui remonte jusqu'aux omoplates, le bout de l'obi traînant presque par terre.

     

    La Geisha est une artiste.

    La Geisha est une artiste.

     

    Un tel noeud dans le dos distingue les geisha des oiran et autres prostituées qui nouaient leur obi sur le devant pour l'enlever et le remettre plusieurs fois au cours d'une soirée.

     

    Les kimono sont fabriqués et peints à la main, ce qui les rend très chers : entre 5000 et 6000 euros pour un beau kimono.

     

     

      

    En guise de sous-vêtements, les geisha portent un koshimaki ou "couvre-hanches", une simple bande de tissu fin enroulée autour des hanches, puis une combinaison.

      

      

    Cette dernière doit être en harmonie avec les couleurs du kimono car elle apparaît à deux endroits : au niveau des chevilles quand la geisha remonte son kimono pour marcher et au niveau du col.

     

     

      

    Ce col est traditionnellement cousu chaque matin à la combinaison choisie par la geisha, puis décousu le soir pour être lavé. Il est rouge (couleur associée à l'enfance) pour les maiko et blanc pour les geisha confirmées.

     

    Elles portent aux pieds des chaussettes (tabi) et des sandales de bois (geta).

     

    La Geisha est une femme pour plaire.

    La Geisha est une femme pour plaire.

      

    Le maquillage

     

    Le maquillage des geisha est en réalité le même que celui des maiko. Le visage est entièrement fardé de blanc par-dessus une couche d'huile.

      

    Le maquillage est étalé à l'aide d'une brosse de bambou puis l'excédent est tamponné avec une éponge. Autrefois, ce maquillage contenait du plomb, si bien que beaucoup d'anciennes geisha souffraient de maladies et de problèmes de peau.

     

      

    De nos jours, il est à base de poudre de riz.

      

    Comme le visage, la nuque est également blanchie en laissant apparaître une partie de la peau. Les joues, les yeux et les lèvres sont maquillés de rouge.

      

    Les sourcils et le contour des yeux sont tracés avec un bâtonnet de charbon de paulownia ou avec du khôl.

      

    La bouche peut être entièrement teintée de rouge mais beaucoup de maiko maquillent uniquement le milieu de la bouche de façon à créer un air boudeur.

     

    Les Geishas

      

    Le maquillage est une opération délicate et les maiko se font souvent aider par leur okasan ou par une maquilleuse lorsqu'elles débutent.

      

    Par la suite, elles doivent apprendre à faire leur maquillage elles-mêmes.

      

    Au fur et à mesure de leur carrière, elles diminuent la quantité de maquillage et les geisha de plus de trente ans ne portent quasiment plus de maquillage excepté dans les grandes occasions.

     

     

     

    La coiffure

     

    Les coiffures des geisha sont des chignons traditionnels japonais. Elles sont faites chez un coiffeur spécialisé et doivent tenir une semaine. Afin de ne pas aplatir leur coiffure, les geisha doivent dormir sur un "repose-nuque" (takamakura).

     

    Japanese Geisha | Beauty Bento Box, The Asian Beauty Blog

    Les chignons nécessitant de tirer assez fortement sur le sommet du crâne, beaucoup d'anciennes geisha ont une calvitie. Cela tend à disparaître de nos jours, d'une part parce que les maiko débutent plus tard qu'avant et d'autre part parce que certaines geisha utilisent des perruques.

    La coiffure typique des maiko est dite 'en pêche fendue" : il s'agit d'un chignon divisé en deux et au milieu duquel apparaît une étoffe de soie rouge. Les geisha plus âgées portent d'autres types de chignons comme le marumage.

      

    Les chignons sont ornés de peignes ainsi que d'épingles à cheveux nommées kanzashi.

     

      

    La vie et la carrière

     

    Les geisha vivent dans des quartiers réservés nommés hanamachi ce qui signifie "ville fleur". Les hanamachi les plus célèbres de Kyôto sont Gion et Ponto-chô.

    Elles sont toujours rattachées à une maison de geisha, une okiya, même si elles n'y vivent pas. Les okiya sont des maisons de femmes où très peu d'hommes sont autorisés à entrer.

      

    La structure d'une okiya s'apparente à une structure familiale où la patronne est appelée okasan (mère) et où les geisha les plus âgées sont considérées commes les grandes soeurs des plus jeunes.

    Une okiya se transmet par succession et c'est l'une des geisha de la maison qui est désignée comme l'héritière. Il peut s'agir de la fille naturelle de l'okasan ou bien d'une geisha talentueuse adoptée par la maison.

     

      

      

    Les geisha, de nos jours, ont le choix entre deux modes de vie : soit elles vivent dans une okiya qui leur fournit un logement et des kimono mais perçoit une partie de leurs gains en échange, soit elles sont indépendantes.

      

    Dans ce dernier cas, elles vivent dans leur propre logement et financent elles-mêmes leurs tenues vestimentaires et leur équipement mais elles conservent la quasi-totalité de leurs gains. Cependant, elles restent rattachées à l'okiya qui leur sert d'"agence de rendez-vous" et qui perçoit une petite commission en échange.

     

    Les geisha forment souvent de véritables "lignées" car chaque jeune fille désirant devenir geisha doit pour cela se trouver une "grande soeur" (onêsan) elle-même geisha et plus âgée qu'elle, qui lui enseigne le métier, l'emmène à ses rendez-vous et touche en contrepartie un pourcentage des gains de sa "petite soeur" durant l'apprentissage.

      

    La "grande soeur" et la "petite soeur" se lient lors d'une cérémonie appelée san san ku do, au cours de laquelle elles boivent trois gorgées dans trois coupes de sake. A ce moment là, la "petite soeur" se choisit un nom de geisha sur les conseils de son onêsan.

     

      

    Elle prend généralement un nom dont la racine est la même que celui de son onêsan : ainsi la "petite soeur" d'une geisha nommée Ichiume pourra prendre le nom d'Ichigiku.

     

    Une geisha, pour augmenter ses gains ou devenir indépendante, a besoin d'un protecteur, nommé danna, un homme riche qui lui fait de nombreux cadeaux mais qui ne le dispense pas de payer les prestations de la geisha au tarif normal.

      

    La geisha et son danna se lient au cours d'une cérémonie analogue au san san ku do. Autrefois, la notion de danna impliquait que la geisha ait des relations sexuelles avec son protecteur, même si ce n'était jamais dit officiellement.

      

    Le danna était d'ailleurs souvent choisi non pas par la geisha elle-même mais par l'okiya, en fonction de sa richesse et de son prestige.

     

    Il est possible qu'une geisha ait des relations plus ou moins suivies avec des hommes qu'elle a rencontrés mais ces relations sont généralement discrètes car la réputation d'une okiya pâtirait du mauvais comportement de ses geisha.

      

    Les geisha sont censées être célibataires et celles qui se marient abandonnent leur métier.

     

    L'apprentissage

     

    Les geisha étaient traditionnellement entraînées depuis leur petite enfance. Les fillettes étaient vendues par les familles pauvres aux okiya qui se chargeaient de les élever et d'assurer leur éducation.

     

     

      The beautiful Kyoka-san, with hands as smooth and perfect as her face, thanks to daily care and attention. Photo by Miki Chishaki.

     

    Durant leur enfance, elles travaillaient comme bonnes, puis comme assistantes dans les maisons de geisha pour contribuer à leur entraînement mais aussi pour assurer le remboursement de la dette contractée pour le coût de leur éducation qui est souvent élevé. En particulier, la plus jeune fille de l'okiya avait pour tâche de veiller à l'entrée et d'accueillir les geisha qui revenaient de leurs rendez-vous.

     

    Elles commençaient dès leur plus jeune âge à pratiquer un vaste éventail d'arts.

      

    La tradition japonaise veut que les enfants qui pratiquent les arts commencent le 6ème jour du 6ème mois de leur 6ème année mais il arrivait que les futures geisha commencent plus tôt encore.

     

     

      

    La formation des geisha inclut la pratique de plusieurs instruments de musique : le shamisen (instrument à trois cordes typique des geisha), mais aussi la flûte japonaise ainsi que différents tambours traditionnels :

    le tsutsumi qui se tient sur l'épaule, l'okawa sur les cuisses, et enfin le taiko, le plus grand, que la geisha pose à côté d'elle et frappe avec une baguette. Fait surprenant, les airs de shamisen ne sont généralement pas inscrits sur des partitions et les geisha les apprennent à l'oreille.

     

     

     Oni HideAll photos courtesy of Dr. Hidenori Onishi

     

    Elles apprennent également le chamoyu (cérémonie du thé), l'ikebana (l'art de la composition florale), la poésie et la littérature japonaise.

      

    En regardant et assistant leurs aînées, elles apprennent le kitsuke (port du kimono), l'art de la conversation, différents jeux et l'art de divertir leurs clients.

     

    La danse traditionnelle est étudiée par toutes les geisha afin d'obtenir un port gracieux et une démarche élégante mais seules les geisha les plus belles et les plus douées sont encouragées à se spécialiser dans cet art.

     

    La formation d'une geisha se termine officiellement lors de la cérémonie dite du "changement de col" (erikae) où elle remplace son col rouge de maiko par le col blanc des geisha confirmées.

     

    La tradition veut que la maiko soit mise aux enchères lorsqu'elle est jugée digne d'être geisha à part entière. A l'époque Edo, ces virginités étaient vendues au plus offrant vers l'âge de 14 ans mais depuis les années 50 les enchères ne commencent que quand la maiko a atteint les 18 ans.

      

      Ces virginités n'ont pas de prix et atteignent souvent des sommes si importantes que seuls de grands industriels peuvent se les offrir et le prestige en rejaillit sur leur entreprise.

    On donne le nom de danna à ces riches personnages qui n'achètent pas seulement la première nuit mais plusieurs nuits sur parfois plus d'une année.

      

    Souvent mariés, ces danna achètent surtout l'admiration de leurs pairs et n'ont pas toujours de relations sexuelles avec la maiko.

     

      

      

      

    Leur rôle

     

    Le travail principale des geisha est de participer aux banquets nommés zashiki. Ces derniers ont généralement lieu dans des ochaya (maisons de thé) ou dans des restaurants traditionnels mais ils peuvent aussi se dérouler dans des salons privés ou chez des particuliers.

    Les geisha ont pour rôle de divertir les clients. Selon le client ou les circonstances, elles peuvent danser ou jouer des airs traditionnels ou simplement leur faire la conversation ou jouer à divers jeux de société.

    Les honoraires des geisha portent le nom poétique de o hana ou hanadai qui signifie "argent-fleur". Ils sont proportionnels au temps que passe la geisha au zashiki. Une maiko sera rémunérée au niveau d'un demi hanadai alors qu'une geisha confirmée en aura le double.

     

     

    Une geisha (芸者), plus souvent appelée geiko (芸妓) à Kyōto, est au Japon une dame de compagnie raffinée réservée à une clientèle très aisée, dédiant sa vie à la pratique d’excellence des arts traditionnels japonais. Le mot « geisha » peut s’interpréter comme « personne d’arts » ou « femme qui excelle dans le métier de l’art ».

    Les geishas étaient nombreuses aux XVIIIe et XIXe siècles. Elles existent encore dans le Japon contemporain bien que leur nombre soit en constante diminution : estimé à 17 000 dans les années 1980, il n’est plus que d’environ 200 de nos jours, principalement à Kyōto dans le quartier de Gion. Cependant, grâce à une meilleure communication sur les activités des geishas notamment par la télévision et Internet, le nombre d’apprenties geisha (maiko) a connu récemment une nette augmentation.

    L’institution multi-séculaire des geishas entretient un rapport étroit et complexe avec le phénomène de prostitution – entre idéalisation de leur rôle et de leurs activités, et réalités historiques et sociales. Il est toutefois certain que l’octroi de faveurs sexuelles par la geisha à son client n’a jamais été entendu comme systématique ou allant de soi.

     

     

      

    Les geisha de Tôkyô

     

    La capitale du Japon possède elle aussi ses hanamachi et elle est la seconde ville la plus importante pour le nombre de ses geisha.

    A Tokyo, le nom associé aux geisha est gyoku (bijou) plutôt que hana (fleur). Leurs honoraires sont appelés "argent-bijou" (gyokudai) et les apprenties geisha sont appelées hangyoku ce qui signifie "demi-bijou" car comme à Kyôto, elles ne perçoivent que la moitié des honoraires d'une geisha confirmée.

     

    sources

    http://soleil-levant-et-cerisiers.over-blog.com/article-les-geisha-102483662.html

     

     

     

     

     

     

     

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